Le site de Port-Royal : le jardin médicinal

Les jardins

Premier jardin lorsqu’on pénètre dans l’arrière cour de ferme, c’est un enclos géométrique. Des bordures de buis disposées en cercle le cernent, renforcées par des groseilliers à maquereaux.

Quatre ouvertures, marquées par des arceaux recouverts de roses rouges vers l’extérieur et blanches vers l’intérieur du jardin, permettent d’y pénétrer. Les points cardinaux sont matérialisés par des fauteuils de bois tournés vers l’intérieur, pour permettre la contemplation et la méditation.
Quatre allées, les quatre axes du monde, se croisent au point d’eau central, source de vie.

Neuf carrés, forme qui symbolise la terre, sont plantées selon des thématiques : carré des armoises, des méditerranéennes, des « méchantes herbes » etc. Il faudrait parler aussi de la symbolique des plantes. Ne citons que l’ancolie et ses cinq pétales, symbole des colombes de l’Esprit saint..
Médicinales et aromatiques sont associées selon la tradition.

Un jardin médicinal -en latin hortus medicus ou herbularius – est aussi appelé « jardin des simples » : l’adjectif qualifie un remède (medicina) ou une herbe (herba) à base d’une seule plante à la différence des remèdes composés (composita : lochs, électuaires…).

Le « jardin des simples » est indissociable de la vie d’un monastère qui possède aussi une apothicairerie et une infirmerie. On sait qu’à Port-Royal, les religieuses dispensaient leurs soins aux moniales comme à la population nécessiteuse des environs.

Au XVIIe siècle, deux médecins célèbres ont exercé à Port-Royal des Champs : les docteurs Hamon et Dodart. Le Docteur Hamon, dit-on, sillonnait la campagne assis sur son âne tout en tricotant ou lisant la Bible. Quant au docteur Dodart, il est l’auteur d’un Mémoires pour servir à l’histoire des plantes (1676) http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Dodart

Il ne reste rien de ce jardin médicinal, détruit en même temps que l’abbaye.

En 2001-2002, le médiateur nature-culture a choisi de présenter la tradition médicinale et son rapport aux plantes dans un jardin clos, hortus conclusus. Quelques abbayes en avaient en effet construit un à la fin du Moyen-âge. Cette forme correspond bien à la vision de la nature de l’époque médiévale, et à celle de Port-Royal, une nature reflet de la réalité divine chargée d’un sens symbolique qui dépasse son utilité matérielle. Pour reprendre le titre d’une superbe exposition au musée de Cluny, « sur la terre comme au ciel ».

Comme les deux autres jardins d’utilité,potager et bouquetier, celui qui est présenté aujourd’hui à nos visiteurs sur le plateau des Granges est donc un jardin reconstitué, jardin d’évocation, dans l’arrière cour de la ferme des Granges. Et c’est aussi un jardin expérimental chargé d’une forte valeur symbolique. La liste des plantes a été inspirée du capitulaire de Villis et des écrits de Hildegarde de Bingen. http://www.encyclopedie-universelle.com/abbaye-jardins-potager.html

En 2005, il a été renouvelé avec l’aide des patients de l’Institut Marcel Rivière, centre de santé mentale de la MGEN

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